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Le saviez-vous ?

ÉCHINACÉE

Habitat et origine

Toutes les espèces d’échinacées sont originaires de l’Amérique du Nord. Trois d’entre elles présentent le même intérêt médicinal. Les peuplements naturels d’échinacée ont surtout colonisé les grandes plaines américaines sans traverser la frontière canadienne, au Nord, ou atteindre la frontière mexicaine, au Sud. De nos jours, on les cultive sous tous les climats tempérés, dans des endroits ensoleillés où le sol est riche et bien drainé.

Indications

En traitement

  • Diminuer légèrement la durée et la gravité des symptômes du rhume.
  • Prévenir les infections des voies respiratoires supérieures (rhume, sinusite, laryngite).
  • Réduire légèrement les infections vaginales à levures.
  • Atténuer le mal de gorge.
  • Prévenir la grippe (influenza) ou en réduire les symptômes.
  • Réduire les effets indésirables de la radiothérapie et de la chimiothérapie.
  • Diminuer les symptômes de l’anxiété.
  • Augmenter la performance physique.
  • Diminuer la gingivite.
  • Traiter des infections des voies respiratoires et des voies urinaires.
  • Traiter les ulcères chroniques et les plaies cutanées qui guérissent mal.

 

Posologie de l’échinacée

Par voie interne

Infection des voies respiratoires supérieures (nez, gorge, larynx).
Infection urinaire chronique (traitement d’appoint)

  • Infusion. Infuser, 10 minutes, 1 g de racines ou de parties aériennes séchées dans 1 tasse d’eau bouillante. Boire de 1 à 6 tasses par jour.
  • Décoction. Faire bouillir pendant 5 à 10 minutes, 1 g de racines d’échinacée dans 1 tasse d’eau. Prendre jusqu’à 3 tasses par jour.
  • Capsules. Pour les capsules ne renfermant que de la poudre de racines ou de parties aériennes, on recommande de prendre l’équivalent de 1 g, 3 fois par jour.
  • Extraits solides normalisés. La concentration de ces produits offerts sous forme de capsules ou de comprimés varie d’un produit à l’autre. Prendre l’équivalent de 1 g d’échinacée, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5). Prendre de 3 ml à 4 ml, 3 fois par jour. Garder en bouche quelques secondes avant d’avaler.
  • Jus frais ou stabilisé. (parties aériennes d’E. purpurea). Prendre de 1,5 ml à 3 ml, 3 fois par jour.
  • Il est important de prendre l’échinacée dès les premiers signes d’une infection des voies respiratoires supérieures (rhume, sinusite, laryngite, etc.).
  • Dose de charge. De plus en plus, les thérapeutes recommandent une « dose de charge » au cours de la première journée du traitement, soit l’équivalent de 1 g d’échinacée toutes les 2 heures. Diminuer le dosage dès qu’il y a amélioration et poursuivre le traitement jusqu’à ce que les symptômes disparaissent.

Par voie externe

Favoriser la guérison des blessures et des inflammations de la peau

  • Appliquer chaque jour sur les surfaces atteintes une préparation semi-solide (crème ou onguent) renfermant 15 % de jus des parties aériennes d’E. purpurea.

 

Historique de l’échinacée

Les Amérindiens qui habitaient dans les grandes plaines américaines à l’est des Rocheuses ont utilisé les espèces d’échinacées pour soigner une multitude de problèmes de santé, notamment les infections des voies respiratoires et les morsures de serpent. Durant des fouilles archéologiques menées sur des sites fréquentés par les Sioux Lakotas, on a découvert des semences d’échinacée datant du XVIIe siècle.

Les colons venus d’Europe ont adopté les mêmes usages médicinaux que les Amérindiens et dès 1800, tant les partisans de la médecine éclectique (XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle) que les médecins plus classiques utilisaient l’échinacée dans leur pratique clinique.

De 1916 à 1950, l’échinacée était inscrite sur la liste des ingrédients pharmaceutiques du Formulaire National des États-Unis. Par la suite, la plante est tombée en désuétude en raison de l’arrivée dans le commerce des antibiotiques de synthèse utilisés couramment pour traiter les infections autrefois soignées grâce à l’échinacée. Mais les médecins allemands, qui ont découvert la plante vers 1920, continuent à l’utiliser dans leur pratique clinique.

En 1938, le médecin allemand Gerhard Madaus entreprend la première série d’études scientifiquesportant sur l’échinacée. Ironiquement, c’est en Allemagne que se fera le plus gros de la recherche scientifique sur cette plante d’origine américaine. Elle y devint d’ailleurs tellement populaire que les approvisionnements en provenance des États-Unis vinrent à manquer et que Madaus décida de l’implanter en Europe en la faisant cultiver à grande échelle.

De nos jours, l’échinacée connaît un regain d’intérêt en Amérique du Nord, en partie à cause du développement de la résistance des micro-organismes aux antibiotiques.

 

Recherches sur l’échinacée

Efficacité possible

ÉCHINACÉE Riedisheim 0 Réduction de la durée et de la gravité des symptômes du rhume. En décembre 2010, une étude auprès de 719 sujets a donné des résultats non concluants autant d’un point de vue statistique que clinique. Chez les personnes ayant pris de l’échinacée, les symptômes du rhume ont duré 1 demi-journée de moins que chez celles ayant pris un placebo ou celles n’ayant reçu aucun traitement. Comme le fait remarquer l’éditeur de la revue ayant publié cet essai : « il est peu probable que cette étude mette fin à la controverse au sujet de l’efficacité de l’échinacée pour traiter le rhume. »

En effet, les auteurs de synthèse d’études cliniques et d’une méta-analyse publiées en 1999 et 2000 avaient conclu que, malgré quelques essais peu probants, la majorité des études répertoriées avaient donné des résultats positifs1-3. Mais de 2002 à 2005, quelques autres études cliniques ont jeté un doute sur l’efficacité des produits à base d’échinacée. Puis, en 2006 et en 2007, 2 méta-analyses concluaient que, malgré certains résultats non probants, un traitement à l’échinacée permettait de diminuer légèrement l’intensité des symptômes du rhume (congestion, écoulement nasal, mal de gorge, maux de tête, faiblesse et frissons), et de réduire leur durée de 1,4 jour en moyenne. L’efficacité de l’échinacée semble la plus forte lorsqu’elle est prise le plus tôt possible et sur une durée de 7 à 10 jours.

De plus, les études in vitro suggèrent que les effets bénéfiques de l’échinacée sur les symptômes du rhume sont dus à son activité anti-inflammatoire, et en particulier à sa capacité de bloquer la production des molécules de l’inflammation appelées cytokines

ÉCHINACÉE Thann 1 Prévention du rhume. Les données se contredisent à ce chapitre. En 2006 une méta-analyse a conclu que les données des 3 études cliniques retenues n’étaient pas assez solides pour établir l’efficacité de l’échinacée. En 2007, les auteurs d’une méta-analyse sont arrivés à un constat différent après avoir scruté 9 essais : l’échinacée a réduit la fréquence du rhume de 58 % en moyenne. Cependant, son efficacité a varié selon les individus, le virus responsable du rhume et la préparation utilisée11.

En 2004, une étude menée auprès de 430 enfants âgés de 1 an à 5 ans a montré qu’une préparation liquide renfermant de l’échinacée, de la propolis et de la vitamine C avait eu un effet préventif sur l’incidence des infections des voies respiratoires. Il est cependant difficile d’attribuer ces résultats à l’échinacée seule, puisque les autres ingrédients ont également des propriétés immunostimulantes.

En 2012, une étude rapporte que la prise d’un extrait d’Echinacea purpurea (Bioforce AG) réduit le nombre total de rhumes et le nombre total de symptômes de 21%.

ÉCHINACÉE Guebwiller 2 Infections vaginales à levures. La prise d’échinacée (Echinacin, Madaus) associée à une crème antifongique (éconazole) et appliquée sur la peau semble réduire la récidive d’infection d’environ 16 %.

Précautions

Attention

  • Les personnes souffrant d’asthme ou d’allergies sont plus susceptibles que les autres d’être allergiques à l’échinacée. Les personnes allergiques aux plantes de la famille des astéracées (ou composées, famille de la marguerite) sont susceptibles de souffrir d’allergie à l’échinacée.
  • Les enfants sujets aux otites ne devraient pas prendre d’échinacée en cas d’infection des voies respiratoires supérieures, car elle pourrait en augmenter le risque.
  • En 2000, le suivi de 412 femmes enceintes dont la moitié avait pris de l’échinacée durant la grossesse n’a montré aucune différence entre les 2 groupes de femmes quant aux complications de la grossesse et de la naissance. La Commission E, quant à elle, estime que la prise d’échinacée durant la grossesse ou l’allaitement est sûre et sans danger. Par contre, des auteurs recommandent d’éviter l’échinacée en cas de grossesse, en raison de l’absence de données toxicologiques complètes. Certains essais menés sur des souris enceintes indiquent un risque pour le foetus durant le premier trimestre.
  • La Commission E et l’ESCOP recommandent de ne pas prendre d’échinacée pendant plus de 8 semaines. En fait, des experts croient que si on stimule le système immunitaire de façon prolongée, celui-ci pourrait soit s’épuiser, soit devenir tolérant à cette stimulation, ce qui pourrait le rendre moins efficace devant un virus. Une récente recherche québécoise jette un doute sur cette hypothèse; le système immunitaire de souris traitées à l’échinacée durant toute leur existence s’est révélé plus résistant que celui des souris témoins30.

Contre-indications

La Commission E, l’ESCOP et l’OMS recommandent d’éviter l’échinacée en cas de maladie systémique comme le sida et la tuberculose, et de maladies auto-immunes (sclérose en plaques, collagénose, lupus, etc.) à cause de l’effet possible de la plante sur le système immunitaire. Cette recommandation ne repose pas sur des résultats d’études, mais sur une extrapolation théorique.

En se basant sur les plus récentes analyses des principes actifs et de la biodisponibilité de l’échinacée, Kerry Bone, un expert australien, considère que non seulement les limitations indiquées dans les monographies de la Commission E ne sont pas justifiées, mais que, de plus, les personnes atteintes de maladies auto-immunes telles l’arthrite et le lupus pourraient bénéficier de l’effet normalisateur de l’échinacée31. D’après Kerry Bone et Marc Blumenthal (directeur de l’American Botanical Council), l’usage de l’échinacée ne serait pas contre-indiqué en cas d’infection au VIH. Cependant, il est important que les patients comprennent que cette plante ne traite pas le VIH.

Effets indésirables

  • Rarement : légers troubles digestifs, réactions allergiques, étourdissements, nausées, bouche sèche, insomnie et perte d’orientation.
  • On peut ressentir de légers picotements sur le bout de la langue en raison de l’effet anesthésique de l’échinacée ou simplement parce que la plante est souvent dissoute dans l’alcool.
  • Des individus ayant tendance à souffrir d’allergies peuvent avoir plus de risque d’avoir des réactions allergiques lorsqu’ils prennent de l’échinacée.
  • L’échinacée semble également stimuler la fonction immunitaire et ainsi exacerber les maladies auto-immunes telles que l’arthrite rhumatoïde.

 

Source : http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=echinacee_ps